L'expertise scientifique

L’hypertension intracrânienne – De moins en moins idiopathique ?

L’hypertension intracrânienne dite idiopathique (HII) a bénéficié, ces dernières années, des nouvelles techniques d’investigations et de nouvelles approches thérapeutiques, remettant peut-être en question le caractère idiopathique.

Résumé
L’hypertension intracrânienne idiopathique, dont la prévalence est d’environ 2/100 000, affecte surtout les jeunes femmes obèses. Le tableau est dominé par les céphalées et les troubles visuels. Le diagnostic est évoqué devant un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques, ophtalmologiques et la pression du liquide céphalospinal. Le mécanisme physiopathologique reste, à ce jour, indéterminé. Ces dernières années, grâce au développement de l’imagerie, la théorie de l’HII en lien avec des sténoses des sinus veineux a permis de proposer des traitements par stent­ing veineux. À ce jour, l’état des connaissances ne nous permet pas d’affirmer la supériorité de ce traitement vis-à-vis du traitement classique par acétalozamide. Avec cette nouvelle approche, le terme idiopathique devra peut-être être revu pour un sous-groupe de patient.

Depuis le début du 20e siècle, la céphalée en lien avec une hypertension intracrânienne (HIC) sans cause identifiée est décrite. Après plusieurs terminologies, l’appellation HIC bénigne a laissé place à l’HIC idiopathique. En effet, les complications ophtalmologiques fréquentes ne permettent pas de considérer cette pathologie comme bénigne. Le terme idiopathique, sous-entendant sans cause, a donc été retenu par l’International Headache Society (IHS) [1, 2].
L’IHS, dans sa dernière classification (ICHD 3B), distingue trois types d’HIC, dont les HIC secondaires à une hydrocéphalie (7.1.2) et les HIC en lien avec une origine métabolique, toxique ou hormonale (7.1.3). Toutes les HIC secondaires à une lésion parenchymateuse, méningée ou vasculaire sont rapportées à leur étiologie. L’HIC idiopathique (7.1.1) n’est pas attribuée à une cause, toutefois, les hypertensions intracrâniennes en lien avec une sténose des sinus veineux ou l’exposition à certains traitements restent classées dans les HIC idiopathiques.

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