Résumé
Les troubles neurodéveloppementaux sont fréquents et persistent à l’âge adulte, même s’ils restent encore mal connus et documentés. Le neurologue doit donc participer à leur diagnostic et leur prise en charge, en lien avec de nombreux autres professionnels des champs sanitaire et médicosocial.
Abstract : Neurodevelopmental disorders
Neurodevelopmental disorders are frequent and continue during adulthood even if these situations are frequently underdiagnosed and not well known by professional working with adult population. The neurologist must therefore be involved in screening and the management of these situations in connection with many other health and social professionals.
Le périmètre des variants neurodéveloppementaux reste large et mal identifié
La définition et le périmètre de cette entité restent encore imprécis, avec des concepts comme celui de trouble spécifique des apprentissages (TSA) du DSM-V [1] qui restent centrés sur la description de difficultés d’acquisitions, principalement scolaires, en dehors de déficits intellectuels globaux, mais ne ciblent pas explicitement l’origine partiellement neurobiologique participant à ces difficultés [2-4]. La composante environnementale, et notamment le rôle structurant du réseau socio-familial, participe probablement aussi en partie à ces phénomènes, mais ce diagnostic est tout à fait possible dans les familles et réseaux sociaux très encadrants [5-6], soutenant ainsi que la composante organique est parfois suffisante pour être à l’origine de ces situations cliniques. Le diagnostic de dyslexie est même surreprésenté dans les familles de haut niveau socioculturel, possiblement plus sensibilisé à dépister ces difficultés [5]. À l’inverse, un milieu défavorable est parfois considéré comme étant seul à l’origine des difficultés cognitives observées, excluant à tort la possibilité d’un trouble neurodéveloppemental surajouté, sous-évaluant ainsi ces troubles dans cette partie de la population. Par ailleurs, les difficultés touchent parfois des fonctions cognitives issues de processus cognitifs considérés comme plus “innés”, telles que la vision, le mouvement ou encore l’attention, qui ne sont pas directement en lien avec des apprentissages formels et notamment scolaires. Les examens d’imagerie morphologique, souvent considérés comme normaux, n’éliminent pourtant pas une origine neurologique à ces troubles, et ce d’autant plus que les imageries volumétriques ou fonctionnelles peuvent parfois se révéler anormales [7-9].
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