L'expertise scientifique

L’exploration du syndrome du canal carpien : intérêt du couple ENMG-échographie

L’échographie nerveuse s’est beaucoup développée depuis une quinzaine d’années et l’évolution technique des appareils d’échographie a permis une amélioration progressive de la qualité et de la résolution des images. En effet, l’utilisation de sondes haute fréquence (15 MHz et plus) permet d’avoir une résolution de l’ordre de 0,1 mm, soit bien supérieure à l’IRM. L’échographie est maintenant largement utilisée dans l’exploration des pathologies de l’appareil musculo-squelettique, en dermatologie, mais également dans l’exploration des nerfs périphériques. Quelles sont les places respectives de l’électrophysiologie et de l’échographie nerveuse dans l’exploration du syndrome du canal carpien (SCC) ? Ces deux techniques ne sont certainement pas exclusives, mais plutôt complémentaires. Dans cet article, nous allons commenter deux observations cliniques qui illustrent l’intérêt du couple échographie-ENMG, en détaillant les techniques échographiques utilisées dans ce contexte.

Le syndrome du canal carpien

Le syndrome du canal carpien (SCC) est le plus fréquent des syndromes canalaires. Il est secondaire à la compression ou à l’irritation du nerf médian dans le canal situé à la face antérieure du carpe, dont le fond est constitué par les os du carpe formant une gouttière, et le toit, par le ligament annulaire antérieur [1]. Le nerf médian y chemine aux côtés des tendons des fléchisseurs des doigts, entre les tendons des longs fléchisseurs du pouce et du médius, en avant du fléchisseur superficiel de l’index.

Le diagnostic de SCC est évoqué cliniquement, et l’électroneuromyographie (ENMG) reste l’examen de référence pour son exploration [2] : l’ENMG permet d’affirmer le diagnostic, en montrant dans les formes mineures un ralentissement isolé de la conduction nerveuse motrice et sensitive du nerf médian dans le canal carpien, et dans les formes plus sévères, une perte axonale sensitive, voire motrice avec diminution des amplitudes en neurographie et tracés neurogènes en détection à l’aiguille. Sa normalité permet d’exclure une forme modérée ou sévère, mais pas une forme débutante (probablement 10 % de faux négatifs dans ce cas).

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