L'expertise scientifique

Sclérose en plaques et postpartum : une prise en charge à anticiper

Résumé
Le postpartum est une période particulière pour les patientes présentant une sclérose en plaques. Il est maintenant clairement admis qu’il existe un risque de poussée dans les 3 mois suivant l’accouchement, mais similaire à celui des 2 années précédentes, associé à un risque possible de majoration du handicap. Ainsi, un certain nombre de questions se pose pour la patiente : vais-je faire une poussée ? Puis-je allaiter ? Dans quel délai reprendre mon traitement de fond ? Que faire en cas de poussée ? Mais également pour le neurologue : comment prévenir les poussées du postpartum ? Quel traitement de fond reprendre ? L’anticipation est essentielle dans cette étape de la maladie et la communication patiente/neurologue apparaît primordiale. En effet, aujourd’hui, lorsque cela est possible, le postpartum se prépare dès le projet de grossesse, en prépartum.

Abstract : Multiple sclerosis and postpartum
Post-partum is an important period in the life of multiple sclerosis patients. Because of increased risk of relapses and/or higher disability in this period, patient has got different questions before pregnancy: will I do relapse? Can I breastfeed? When can I get my treatment? What is happening in the case of relapse? Neurologist also has questions concerning relapses prevention, disease modifying treatment in terms of type, form and/or delay. Anticipation is essential in this step of the disease and communication between patient and neurologist appears prime. Today, post-partum period get ready from the draft pregnancy, in the pre-partum period.

Introduction

Le postpartum dans la sclérose en plaques (SEP) peut être vécu comme une période stressante pour la patiente, car il est aujourd’hui admis qu’il peut exister une majoration du risque de poussée dans les mois suivant l’accouchement. Le rôle du neurologue est d’accompagner la patiente dans la préparation de cette période en :
1/répondant clairement à ses questions ;
2/préparant la reprise d’un traitement de fond ;
3/rassurant sur la prise en charge thérapeutique de la poussée.
Ainsi, la préparation du postpartum en amont (en prépartum) permet d’appréhender au mieux d’éventuelles angoisses quant au risque de poussées, à l’allaitement et au traitement de fond : anticiper devient le maître mot. La SEP touche principalement des jeunes femmes en âge de procréer, dont la plupart n’ont pas ou peu d’enfants au moment du diagnostic de la maladie. La grossesse n’est pas contre-indiquée dans la SEP, mais un certain nombre de médicaments (de fond ou symptomatiques) n’est pas recommandé pendant cette période. Il est donc conseillé d’anticiper une grossesse, voire de la programmer, afin d’optimiser sa prise en charge, notamment pour le postpartum. En effet, les patientes et leurs conjoints se posent un certain nombre de questions sur cette période, définie par le temps écoulé entre l’accouchement et le retour de couches pour le gynécologue, soit environ 6 semaines, ou par les 3 mois suivants l’accouchement par le neurologue, période à risque établie à partir de l’étude PRIMS [1].

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