29es Journées annuelles de la Société francophone du nerf périphérique – dossier complet

Comme chaque année, les Journées annuelles de la Société francophone du nerf périphérique se sont tenues les 31 janvier et 1^er février sur les bords de Seine, près de la tour Eiffel. Elles ont rassemblé près de 500 personnes, représentant une affluence record pour cette réunion. Beaucoup de mises au point, de jolies interventions, un quiz pour les juniors, la satisfaction des participants : c’était une très belle réunion. Avec le message sous-tendu : ne manquez pas le rendez-vous 2026, ce sera encore mieux ! Voici quelques extraits de ces journées, avec un choix très arbitraire et non exhaustif de ce qui a été présenté cette année.

Solide session avec contributions partagées des chercheurs et cliniciens

Cette session spécifique a mis en lumière l’importance des interactions entre chercheurs et cliniciens, avec des interventions croisées de l’un puis de l’autre sur deux thématiques classiques de neuropathies : les polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC) et les neuropathies de Charcot-Marie-Tooth (CMT), dans leur forme « motrice spinale ».

Physiopathologie des PIDC

Les PIDC sont un groupe hétérogène rassemblant les PIDC typiques classiques et des formes plus atypiques, dont ont été détachées les nodo- et paranodopathies et les formes sensitives. Tout comme la présentation clinique, les patterns ENMG et d’imagerie peuvent être atypiques. Cela implique des mécanismes physiopathologiques différents, comme en témoignent les nodopathies ou les MADSAM (Multifocal acquired demyelinating sensory and motor neuropathy). Qui dit PIDC, dit phénomène inflammatoire entraînant une démyélinisation, inflammation impliquant une altération de la barrière sang-nerf. Ces phénomènes inflammatoires peuvent avoir des voies multiples d’activation et d’amplification [1] (Fig. 1).