Échodoppler transcrânien

Introduction

L’échodoppler transcrânien (E-­DTC) est un outil simple, non invasif et répétable avec un apprentissage rapide, réalisable au lit du patient. Il permet de collecter des informations essentielles dans la prise en charge du patient ­cérébrolésé. L’échographie bidimensionnelle du cerveau, couplée au codage couleur et au doppler pulsé permet de couvrir différents paramètres des structures endocrâniennes [1]. La sono-imagerie permet d’apprécier certaines structures anatomiques telles les pédoncules cérébraux, la taille ventriculaire, la déviation de la ligne médiane. Le doppler couleur donne la possibilité de visualiser les artères composant le polygone de Willis et de déterminer les différentes variantes anatomiques et le sens de circulation de certaines artères et la nature de la compétition du flux qui y règne. Les vélocités doppler mesurées et les index calculés apportent des enseignements précieux sur l’état de la perfusion cérébrale et le diamètre vasculaire. Nous détaillerons cela plus loin dans l’article.

Principes techniques et repères

L’E-DTC utilise du doppler pulsé, couplé à l’imagerie échographique en mode B à laquelle on superpose une image bidimensionnelle en couleur. La sonde utilisée est une sonde sectorielle à fréquences ultrasonores basses 2 MHz. En pratique, on utilise la sonde S5-1 qui sert à réaliser des examens d’échographie cardiaque transthoracique en passant sur le programme DTC.

Repères anatomiques

La sonographie crâniocérébrale permet d’identifier des repères anatomiques qui vont aider à localiser les différentes artères cérébrales.
– Par voie trans-temporale, trois repères sont visualisés : les pédoncules cérébraux, la petite aile du sphénoïde et la scissure sylvienne (Fig. 1).
– Par voie trans-occipitale : le foramen magnum et la dure-mère (Fig. 2).