L'expertise scientifique

Encéphalopathie traumatique chronique et/ou pathologie neurodégénérative ? La difficulté de poser un diagnostic

Résumé
Les commotions cérébrales répétitives liées au sport sont certes discrètes, mais sont sérieuses puisqu’elles peuvent entraîner une éventuelle encéphalopathie traumatique chronique (ETC), pathologie neurodégénérative qui mérite d’être connue afin de proposer une prise en soins adaptée des commotions cérébrales et éviter d’éventuelles complications à long terme. L’ETC est une tauopathie caractérisée par des dépôts de protéines tau (protéines responsables d’atrophie et de pertes neuronales) et de protéines TDP-43. L’imagerie cérébrale est normale dans la majorité des cas (sauf dans les cas très évolués) et le diagnostic ne peut être posé de manière certaine qu’en post-mortem.

Abstract: Chronic traumatic encephalopathy and/or neurodegenerative pathology?
Recurrent concussions related to sport are discreet but are nonetheless serious because they can lead to a possible chronic traumatic encephalopathy (CTE), a neurodegenerative pathology that deserves to be known in order to offer appropriate treatment for concussions and avoid possible long-term complications. CTE is a tauopathy characterized by deposits of tau proteins (proteins responsible for neuronal atrophy) and TDP 43 proteins. Brain imaging is normal in the majority of cases (except in very advanced cases) and the diagnosis can only be made post-mortem.

L’encéphalopathie traumatique chronique

L’encéphalopathie traumatique chronique (ETC) se caractérise par une atteinte progressive des cellules cérébrales, provoquée par des commotions cérébrales répétées et secondaires à des chocs directs (sports de combat et de contact tant chez les amateurs que les professionnels) ou indirects (blasts résultant d’explosions). Les commotions cérébrales liées au sport (CCS) se définissent comme des lésions cérébrales traumatiques pouvant entraîner d’éventuelles complications à long terme, même si les chocs sont jugés de faible intensité. En 2005, les premiers cas d’ETC sont décrits lors d’analyses anatomopathologiques chez d’anciens joueurs de football américain présentant des troubles neuropsychiatriques associant une dépression chronique, des tentatives de suicide, des troubles du sommeil et des troubles de la mémoire [1], mettant en évidence des conséquences neurologiques et psychiatriques à long terme des commotions cérébrales. L’examen d’imagerie est habituellement décrit comme normal dans la majorité des cas – sauf dans les cas très évolués.

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