Que vous faudrait-il pour dire oui ?
Alors que la démographie médicale se tend, la neurologie n’échappe pas à la difficulté croissante de recrutement dans les établissements périphériques.
Dans un contexte législatif cristallisant les positions sur le fléchage de l’installation des médecins généralistes et spécialistes, la répartition des praticiens hospitaliers au sein des groupements hospitaliers de territoire trouve un écho inédit.
Pour mieux comprendre les freins, les leviers d’attractivité et les attentes concrètes des neurologues, nous vous proposons de répondre à notre enquête : que vous faudrait-il pour choisir un périphérique ?
Une réflexion collective pour sortir des idées reçues
Les établissements périphériques et leurs territoires — souvent éloignés des CHU ou des littoraux — peinent à convaincre les jeunes praticiens, malgré des projets de service solides, un environnement de travail et un plateau technique performant rénovés et améliorés, soutenus par les agences régionales de santé ou autres fonds régionaux et européens.
La sémantique même de l’appellation des centres hospitaliers non universitaires, comme un satellite tournant autour d’une planète, ne pouvant exister sans elle, une banlieue dortoir avec son lot de stéréotypes à proximité directe d’un centre citadin dynamique, n’arrive que difficilement à susciter l’engouement et impulser une affectation ou la signature d’un contrat.
Pourtant, avec un peu d’audace, et un bon GPS, les praticiens qui ont franchi le cap décrivent avoir trouvé sens, équilibre entre leur vie personnelle et professionnelle, rémunération attractive, dynamisme dans les projets médicaux, même si des difficultés existent.
La présente enquête a deux objectifs : comprendre ce qui peut créer un déclic et impulser un choix vers un centre hospitalier pivot de territoire, et identifier les éléments qui peuvent entraîner une installation pérenne dans ces établissements publics de santé.
Les résultats de cette enquête, portée par un groupe de réflexion associant neurologues hospitaliers, jeunes praticiens et directions d’hôpitaux, en mettant en lumière les leviers d’action concrets à la disposition des établissements périphériques, permettra de fonder une politique d’attractivité et de fidélisation pour les établissements, réaliste, pertinente, fondée sur les besoins réels du terrain et en accord avec les aspirations de la génération actuelle.
Une enquête courte, ciblée, utile
Destinée aux neurologues en poste comme en formation, l’enquête explore plusieurs axes :
• la qualité de vie attendue en périphérie,
• les conditions de travail souhaitées,
• le poids des projets professionnels ou familiaux,
• l’incidence de l’éloignement géographique par rapport au point de départ du professionnel,
• le sentiment de reconnaissance,
• les éléments spécifiques à la pratique neurologique (EEG, neurovasculaire, consultations spécialisées…).
Vos réponses permettront ainsi de balayer tous les éléments qui conduisent à un choix d’affectation, individuels et professionnels, familiaux et partagés avec votre entourage.
L’enquête se veut donc ciblée pour recueillir vos besoins précis, et vos appréhensions et ne demande que quelques minutes d’attention.
Si vous ne trouvez pas l’une de vos aspirations dans le questionnaire à choix multiples, la dernière question ouverte vous permettra de l’exprimer.
Pourquoi répondre ?
Une politique d’attractivité et de fidélisation portée par les directions des centres hospitaliers pour ne pas rester lettre morte doit dépasser le simple cadre d’une lettre d’intention. Elle doit impérativement être coconstruite avec la communauté médicale afin de mettre en adéquation les besoins réels et actuels, les attentes des nouvelles générations de neurologues avec les moyens mis en place par les agences régionales de santé et les établissements publics de santé.
Vos réponses seront publiées dans le numéro de novembre de la revue Neurologies, accompagnées d’une analyse conduite par Floriane Bordelais, directrice des affaires médicales d’un centre hospitalier périphérique (CH de Moulins-Yzeure en Auvergne).
Cette publication visera à éclairer les directions hospitalières sur ce qu’il est possible (et ce qu’il sera possible demain) de mettre en œuvre pour favoriser l’installation des jeunes neurologues.
Parce que les conditions de travail de demain se construisent aujourd’hui.
Parce qu’il est essentiel de comprendre les attentes des praticiens pour adapter l’hôpital de demain.
Parce qu’un exercice professionnel épanouissant ne se limite pas à une adresse postale.n
Répondez en 5 minutes ici : https://forms.gle/X14qNS1QqheTzzbP9
Parce que vous avez peut-être des idées simples, concrètes, et applicables, qui ne demandent
qu’à être entendues, la dernière question est votre espace pour nous livrer vos attentes les plus impérieuses comme originales.
Merci pour votre contribution précieuse à cette démarche collective.
