Les schémas de neuro-anatomie : la conduite autonome, ou la délégation de tâche de la volonté

Introduction

Dans le système nerveux, la régulation autonome n’a pas pour vocation la délégation de tâche d’un ordre volontaire pour le repos ou la sécurité de l’exécutant. L’idée n’est donc pas de dédier son propre déplacement à un programme automatique capable de choisir ses mouvements sans supervision comme c’est le cas pour l’automobile du futur. Le système nerveux autonome est un système complexe essentiel à la survie qui régule les fonctions automatiques du corps telles que la respiration, l’hémodynamique, la digestion ou encore la réponse au stress et aux émotions. Le mot autonome est ici utilisé pour signifier l’échappement du contrôle de la volonté. Le séparer de la conscience est plus délicat, car si je suis conscient que mon cœur bat rapidement après avoir été flashé sur l’autoroute, je suis bien incapable de lui demander de ralentir. Le fonctionnement habituel du système nerveux autonome implique l’activité réflexe, modulée par des centres supérieurs sous l’influence de stimuli externes ou internes. Deux contingents complémentaires aux actions antagonistes constituent le système nerveux autonome : le système sympathique (ou orthosympathique) et le système parasympathique (Fig. 1).