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La neuromodulation en cas d’épilepsie pharmacorésistante

L’un des problèmes liés à l’épilepsie est qu’environ un tiers des patients atteints d’épilepsie sont résistants aux médicaments. Chaque année, nous assistons à une multiplication des possibilités thérapeutiques, surtout pour cette catégorie de patients. De nombreux patients épileptiques sont sous-traités et ne se voient pas proposer d’autres traitements, notamment la chirurgie ou la neuromodulation.
Les approches de neuromodulation évaluées dans des essais contrôlés en double aveugle et approuvées actuellement pour le traitement de l’épilepsie pharmacorésistante sont la stimulation du nerf vague (VNS), la neuro-stimulation réactive en boucle fermée (RNS) du foyer épileptique et la stimulation cérébrale profonde du noyau antérieur du thalamus (SCP-ANT). Il faut tenir compte que toutes ces modalités sont considérées comme des procédures palliatives.
Si les patients sont de bons candidats à une chirurgie, qui inclut la thérapie thermique interstitielle au laser, cette option thérapeutique doit être privilégiée, car elle offre plus de chances de guérison.
La neuromodulation pour les patients avec une épilepsie résistante aux traitements (ERT) a fait l’objet de multiples communications lors du 35e Congrès de l’International League Against Epilepsy (ILAE) qui s’est tenu à Dublin (Irlande) du 2 au 6 septembre 2023. Voici quelques nouveautés.

Techniques invasives de neuromodulation

La stimulation du nerf vague

VNS standard vs stimulation VNS par microrafales

La VNS, approuvée pour la première fois en 1997, constitue un traitement palliatif bien établi de l’épilepsie chez les patients non candidats à une chirurgie d’exérèse. Cette technique est de loin la plus utilisée, avec une évolution des dispositifs, le dernier étant en circuit fermé, avec une détection des crises fondée sur les paramètres cardiaques (Fig. 1). L’algorithme du choix de la VNS Therapy™ ou chirurgie pour les patients avec de l’ERT est actuellement bien validé (Fig. 2). L’efficacité de la VNS semble augmenter avec le temps.
Ont été étudiés chez l’homme de nouveaux paramètres pour la VNS, appelés stimulation par microrafales (µVNS) avec des salves à haute fréquence de 100 à 350 Hz. Il a été émis l’hypothèse que la µVNS pourrait être mieux tolérée et plus efficace que la thérapie VNS standard. Il s’agit d’une étude multicentrique prospective et sans insu visant à recruter deux cohortes de 20 patients chacun, âgés de ≥ 12 ans, atteints d’ERT. Les sujets inscrits (n = 32) ont subi l’implantation du dispositif expérimental M1000C VNS. Au départ, les patients des deux groupes présentaient en moyenne 3,5 médicaments antiépileptiques (MAE) auparavant (4 à 7 échecs). Les répondeurs ont eu une réduction des crises ≥ 80 % au cours des 12 premiers mois avec µVNS (63,2 %), avec une réduction également de la gravité des crises, une diminution de 10 % de la charge des MAE et une amélioration de la qualité de vie. La thérapie µVNS semble être potentiellement plus efficace que la thérapie VNS standard, avec un profil des effets indésirables (EI) similaire [2].

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