La recherche sur la maladie d’Alzheimer se concentre de plus en plus sur l’identification, le développement et la validation de nouveaux biomarqueurs de la maladie. Ces activités de recherche reposent sur le fait que les changements cérébraux pathologiques à l’origine de la perte cognitive chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer interviennent déjà 20 à 30 ans avant l’apparition des premiers signes de perte de mémoire. Les nouvelles thérapies pour la maladie d’Alzheimer ciblent de plus en plus cette phase précoce, mais requièrent aussi la sélection de patients pré-symptomatiques. Des tests de dépistage et de diagnostic abordables, mini-invasifs et largement disponibles sont donc nécessaires de toute urgence. La rétine, en tant que partie intégrante du système nerveux central, offre des possibilités uniques pour répondre à cette demande. Parfois appelé « le miroir de notre cerveau », l’œil nous permet d’explorer l’intérieur du système nerveux central et de visualiser les processus pathologiques dans la rétine. En effet, les caractéristiques typiques de la maladie d’Alzheimer qui se manifestent dans le cerveau se retrouvent également dans la rétine et peuvent y être évaluées à l’aide de techniques mini-invasives et de l’imagerie à haute résolution. Des chercheurs de l’UZ Louvain et de la KU Louvain ont eu recours à une nouvelle technique d’imagerie, appelée imagerie hyperspectrale, afin de détecter la présence de substance amyloïde dans la rétine de patients Alzheimer et de modèles murins de la maladie. Leurs résultats montrent qu’en combinaison avec la tomographie par cohérence optique et des analyses d’imagerie avancées fondées sur le machine learning, l’imagerie hyperspectrale de la rétine peut être utilisée pour distinguer les patients Alzheimer des individus sains, ainsi que pour assurer le suivi de la maladie dans le cadre d’études pré-cliniques sur des souris. Ces résultats prometteurs laissent penser que l’imagerie rétinienne pourrait à l’avenir être employée pour un test diagnostique non invasif, rapide et abordable pour la maladie d’Alzheimer, et ainsi changer définitivement le diagnostic et le traitement de cette maladie neurodégénérative.
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