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Ouverture de Station Debout : centre de sports, d’activités physiques adaptées et de marche assistée par robotique chez les patients souffrant de déficits neurologiques

Résumé

Le rapport de la HAS de juillet 2017 sur l’accueil, l’accompagnement et l’organisation des soins en établissement de santé pour les personnes en situation de handicap rappelle que « le passage d’un établissement de rééducation au domicile constitue un moment critique pour le maintien de l’autonomie des personnes en situation de handicap ». En effet, le patient handicapé doit passer d’un milieu qui l’aidait à compenser son handicap et dans lequel tout favorise ses repères à son domicile réorganisé par des aidants, dont la priorité reste les contraintes du soin technique et qui sont tellement sollicités qu’ils ne trouveront pas nécessairement le temps pour la composante d’accompagnement, sans laquelle le soin ne peut être de qualité.

C’est dans une logique de « soins de parcours », citée dans ce rapport, une approche qui articule le soin technique (cure) et le « prendre soin » (care), en vue d’assurer la continuité des soins et de porter une attention constante aux besoins singuliers de chacun et leur évolution, que nous avons souhaité pouvoir offrir à nos patients une structure adaptée, accessible à tous, intégrée dans leur cadre de vie qui leur permette, en toute liberté, de pratiquer une activité physique de façon régulière.

 

Séances de marche avec exosquelette

L’Institut pour la recherche sur la moelle épinière et l’encéphale (IRME) est de plus en plus souvent confronté aux demandes des patients chroniques, notamment blessés médullaires post-traumatiques, et aux difficultés d’orientation vers une rééducation d’entretien, essentiellement faute de place dans les centres spécialisés. Une réflexion a été menée à partir de ce constat à l’initiative de Dorine Bourneton, marraine des actions de l’IRME et paraplégique depuis plus de 30 ans à la suite d’un crash d’avion, sur la nécessité d’une salle de sports innovante adaptée aux patients porteurs d’un handicap moteur. Utilisatrice régulière d’un exosquelette depuis une rencontre entre un fabricant français et l’IRME, son idée était de rendre accessible au plus grand nombre des séances de marche avec ce dispositif pour que, comme elle, les personnes paraplégiques retrouvent, le temps de leur venue au centre, une autonomie leur permettant de pratiquer différentes activités physiques. En effet, les progrès de la robotique à l’origine de l’exosquelette constituent un véritable espoir que l’on doit faire sortir des laboratoires pour les rendre disponibles aux patients. En reproduisant artificiellement un schéma de marche sur la motricité et les retours proprioceptifs, ils offrent, sans doute, un très fort potentiel pour réorganiser des circuits neuronaux fonctionnels. Comme le démontrent les travaux exceptionnels de Grégoire Courtine, président du Conseil scientifique de l’IRME, les exercices réguliers de marche, même en exosquelette, associés à une stimulation médullaire, permettent une limitation du handicap séquellaire. Notre volonté est désormais d’en démontrer les bénéfices en permettant au plus grand nombre l’accès à un exosquelette au sein d’un centre d’activité physique pour personne en situation de handicap, intitulé Station Debout.

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