L'expertise scientifique

Sommeil et consolidation de la mémoire : preuves expérimentales

Dans cet article, nous présentons quelques preuves expérimentales permettant de montrer que le sommeil a effectivement un effet bénéfique sur la consolidation des souvenirs ainsi que les principales théories permettant d’expliquer ce phénomène.

Introduction

De toutes les fonctions possibles qui ont pu être attribuées au sommeil, l’influence sur la mémoire est certainement l’une des plus étudiées. En effet, la mémoire est un phénomène complexe. Il existe plusieurs formes de mémoires se différenciant de par la nature de l’information encodée (mémoire des faits, émotions, habiletés motrices, etc.), mais aussi de par la manière dont celles-ci sont traitées pour être réutilisées plus tard (stockage temporaire ou permanent). De plus, le souvenir de ces informations ne cesse d’évoluer dans le temps, notamment au travers des processus de consolidation. Or, le sommeil constitue un état privilégié pour la stabilisation et l’intégration de traces labiles (fragiles) acquises pendant l’éveil. En effet, cet état qui nous isole du monde extérieur inhibe tout nouvel apprentissage qui pourrait perturber la consolidation de ces traces mnésiques. Dans cet article, après une brève présentation des différents états de sommeil, nous présenterons les preuves expérimentales en faveur d’un rôle du sommeil dans les processus mnésiques et les principales théories avancées pour l’expliquer.

Le cycle veille/sommeil

Le cycle veille/sommeil est une alternance de différents états de vigilance qui peuvent être différenciés par quatre critères : leur activité motrice (posture), leur signature électroencéphalographique (EEG), leur seuil de réponse aux stimuli environnementaux et leur réversibilité plus ou moins rapide. Ce cycle ultradien se traduit chez le mammifère par la survenue successive d’épisodes appartenant principalement à trois états distincts : l’éveil, le sommeil lent (SL) et le sommeil paradoxal (SP). La classification de ces états de vigilance repose essentiellement sur des critères électroencéphalographiques et comportementaux qui ont été identifiés il y a une cinquantaine d’années chez l’homme et le chat [1-3].

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