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Hallucinations, caractéristiques sémiologiques

David Maltête
Centre expert Parkinson, CHU Charles Nicolle, Rouen

La psychose est une manifestation non motrice de la maladie de Parkinson (MP) dont le retentissement est majeur sur la qualité de vie et la mortalité associée. Elle revêt une grande variété de symptômes, depuis de simples illusions visuelles jusqu’aux idées délirantes.

Définition et manifestations

Le terme de psychose associée à la MP désigne une combinaison variable de manifestations comprenant les illusions, les hallucinations et les délires. Ces manifestations doivent obligatoirement apparaître dans le cadre d’une MP et exister de façon récurrente et continue depuis au moins 1 mois.
• Les phénomènes dits « mineurs » regroupent les illusions, les hallucinations de présence et les hallucinations de passage.
• Les illusions, généralement visuelles, concernent des objets inertes présents à l’intérieur ou à l’extérieur du domicile. La végétation ou des aménagements de la voirie peuvent être perçus comme des individus. À l’intérieur, les illusions concernent des objets du domicile (chaises, coussins) qui vont être perçus comme des animaux familiers ou non.
• Les hallucinations de présence se caractérisent par la sensation erronée qu’une personne connue ou non se situe sur le côté ou derrière le patient, sans objet présent à proximité. Elles surviennent le plus souvent lorsque le patient est seul, assis tranquillement dans un canapé, en train de lire ou regarder la télévision.
• Les hallucinations de passage désignent la perception erronée d’une personne, d’une ombre ou d’un animal qui apparaît ou passe, de façon fugace, dans le champ de vision périphérique du patient.
• Les hallucinations visuelles, les plus fréquentes, mettent généralement en scène des personnes connues ou pas, des animaux ou plus rarement des objets. Elles sont souvent stéréotypées, brèves, récurrentes et non menaçantes. Elles ont une prédominance vespérale ou nocturne. La critique est généralement préservée en absence de troubles cognitifs. À mesure que la maladie progresse, les hallucinations tendent à devenir continues, voire menaçantes.
• Les hallucinations auditives peuvent être verbales, mais elles demeurent généralement peu élaborées et non menaçantes. Il s’agit de bruit à contenus neutres (grincements) ou plus élaborés (musique, chants).
• Les hallucinations tactiles, olfactives, gustatives et cénesthésiques sont plus rares.
• Les troubles délirants sont plus fréquents chez les patients présentant une démence. Les idées délirantes sont habituellement paranoïdes, avec des thèmes de jalousie, de vol, d’abandon ou de persécution. Elles s’accompagnent fréquemment d’une agitation, d’une anxiété, voire d’une agressivité du patient.

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