Le tremblement essentiel, maladie ou syndrome ?
Depuis plusieurs milliers d’années, les Hommes documentent leurs tremblements par écrit ; par exemple, le papyrus chirurgical d’Edwin Smith, un recueil de cas médicaux datant de l’Empire égyptien, qui contient des hiéroglyphes dénotant l’existence des tremblements chez les patients, dans certaines circonstances [1].
La prévalence du tremblement essentiel (TE) va de 0,4 à 6 % [2].
Il peut apparaître à tout âge, et son apparition pendant l’enfance a été́ clairement décrite dans la littérature [3]. La distribution bimodale de l’âge d’apparition de la TE a fait l’objet de nombreuses publications, avec un pic dans la deuxième décennie de vie et une prédominance masculine [4]. Il existe de nombreux facteurs de risque et une multitude de maladies/étiologies courantes se manifestant principalement par des tremblements [5].
La génétique du tremblement essentiel
La génétique du TE demeure un sujet de recherche important et de longue date. Jusqu’à̀ présent, les études d’association génétique ont identifié au moins 20 gènes susceptibles de conférer soit une protection, soit un risque accru de développer un TE (MAPT, ARL17A, KANSL1, SPPL2C, LRRC37A4P, PLEKHM1, FMNL1) [6]. Une récente étude GWAS a révélé cinq loci significatifs à l’échelle du génome associés au TE [7]. Ces découvertes sont importantes, car les gènes identifiés seront très probablement des cibles thérapeutiques potentielles pour le TE.
Les mécanismes physiopathologiques du tremblement essentiel
Concernant les mécanismes spécifiques à l’origine du TE, plusieurs hypothèses ont été évoquées, comme celle neurodégénérative du réseau oscillatoire central et GABAergique [8], ou celle du réseau cérébello-thalamo-cortical [9]. Plus récemment, il a été démontré une implication croissante du cervelet, confirmée par des analyses post-mortem du cerveau de patients atteints de TE [10]. Dans la pathologie du TE, une neurodégénérescence et réorganisation des connexions neuronales s’avèrent des pistes de recherche très intéressantes (Fig. 1). L’étude approfondie des mécanismes physiopathologiques s’impose, en mettant l’accent sur la corrélation entre la fonction cérébelleuse et les fondements moléculaires. De plus, des recherches ont identifié une dégénérescence marquée du locus coeruleus chez les personnes atteintes de TE [11].
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