Le 35e Congrès de l’International League Against Epilepsy (ILAE) s’est tenu au Centre de Convention de Dublin (Irlande) du 2 au 6 septembre 2023. C’est l’une des plus grandes réunions scientifiques internationales sur l’épilepsie. Plus de 3 000 professionnels de la santé et scientifiques de toute la communauté mondiale de l’épilepsie étaient présents. Ce congrès a été également ouvert aux personnes épileptiques et à leurs familles : 400 personnes présentes et environ 300 connectées en ligne. Comme d’habitude, on pouvait choisir d’assister à différentes sessions : sciences fondamentales, neuropsychologie clinique, pharmacothérapie, épilepsie chez les personnes âgées, chez les enfants, chirurgie de l’épilepsie, génétique, neurostimulation, état de mal épileptique…
Des sujets d’une grande actualité comme Le changement climatique et épilepsie ont été présentés par le Pr Sisodiya Sanjay (Londres), membre fondateur d’Epilepsy Climate Change (EPICC) et président de la Commission sur le changement climatique de l’ILAE. En tant que chercheur principal de plusieurs projets internationaux : ENIGMA-Epilepsy, EpiPGX (le projet de pharmacogénomique de l’épilepsie), il a souligné leur importance dans le demain de l’épilepsie. « Pouvons-nous découvrir ce qui se passe réellement dans le cerveau d’un patient épileptique ? » De multiples facteurs impliqués dans l’apparition de l’épilepsie existent : neurotransmetteurs altérés, dommages de la barrière hémato-encéphalique (BHE), inflammation, existence de nouvelles connexions entre les cellules, altération des transporteurs, consommation d’énergie et changements métaboliques, perte ou nouvelle croissance cellulaire, altération de l’espace autour des cellules, etc. Seulement quelques questions de recherche sur l’épilepsie ont été évoquées par le Pr Sisodiya [1].
Le développement de médicaments antiépileptiques (MAE) s’accélère. Au cours des 30 dernières années, plus de 20 nouveaux médicaments ont été approuvés pour le traitement de l’épilepsie (Fig. 1) [2]. Malgré cela, la proportion de patients résistants aux médicaments est restée largement inchangée [3]. Environ un tiers des patients parviennent à contrôler leurs crises avec un seul MAE, et un autre tiers aura besoin d’une combinaison de deux médicaments ou plus pour ne plus avoir de crises [4]. Les nouveaux MAE ont amélioré le spectre des effets secondaires, conduisant à une meilleure observance du traitement et ont réduit la gravité de l’épilepsie. Le président de la Ligue irlandaise contre l’épilepsie, le Dr Peter Widdess-Walsh, a présenté les principaux développements dans le domaine de l’épilepsie comme l’existence de nouveaux tests diagnostiques, de nouveaux médicaments, en soulignant les bénéfices des unités de surveillance de l’épilepsie [5]. Le développement de traitements se concentre désormais sur la découverte de nouveaux mécanismes d’action et de thérapies spécifiques aux syndromes difficiles à traiter, tels que la sclérose tubéreuse de Bourneville (STB), le syndrome de Lennox-Gastaut (SLG) et le syndrome de Dravet (SD), qui ont été la cible de développements récents.
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