Résumé
Cet article décrit certaines activités d’une IPA travaillant dans une unité d’épileptologie depuis 3 ans. Les missions sont décrites au regard du parcours de soins du patient épileptique, notamment concernant les compétences de pratique clinique et de leadership. Les résultats d’une enquête menée par la commission des IPA de la LFCE auprès des IPA « épilepsie » françaises illustrent le propos.
Abstract: Advanced practice nursing in epileptology units: Practices and innovations
This article describes some of the activities of an RPN who has been working in an epilepsy unit for 3 years. Some of the RPN’s missions are described in relation to the epilepsy patient’s care pathway, particularly concerning clinical practice and leadership skills. The results of a survey of French “epilepsy” RPN conducted by the IPA commission of the French League Against Epilepsy illustrate the point.
Pratique clinique : du diagnostic au suivi
L’IPA travaillant en unité d’épileptologie met au service des patients atteints d’épilepsie l’ensemble des compétences décrites par Hamric [1]. La compétence centrale est la pratique clinique qu’elle utilise lors des différentes étapes du parcours de soins du patient. Elle (lire partout il/elle, infirmier/infirmière) acquiert également des connaissances et développe une approche particulière pour la prise en soins de population spécifique telle que les adolescents, les personnes âgées ou les patients en situation de handicap sévère.
Diagnostic
Depuis 2015, dans le service de neurologie de la Pitié-Salpêtrière à Paris, un parcours particulier a été créé avec la collaboration du service d’urgence. L’objectif est d’orienter rapidement les patients hospitalisés aux urgences pour un malaise faisant suspecter une entrée dans une maladie épileptique vers l’unité d’épileptologie. Dans cette unité, un hôpital de jour (HDJ) « 1re crise et malaises inexpliqués » permet au patient de réaliser un bilan complet avec des examens cliniques et paracliniques afin d’affirmer ou d’infirmer le diagnostic d’épilepsie.
L’IPA a un rôle dès l’orientation du patient par le service d’urgence : un premier lien permet de donner des informations préventives en termes de sécurité (arrêt de la conduite jusqu’à l’hospitalisation). Puis, lors de l’HDJ, l’IPA mène un entretien complet en interrogeant les antécédents, les traitements, les habitus et réalise l’anamnèse complète du malaise l’ayant conduit aux urgences, mais également les anciens malaises ayant pu passer inaperçus auparavant. Le neurologue de l’HDJ pose le diagnostic (ou non) d’épilepsie à la fin de la journée, après avoir interprété l’EEG et l’IRM cérébrale. À la suite de cette annonce et selon les recommandations de la HAS, l’IPA peut mener une consultation de reprise d’annonce afin de donner des informations précises sur le type d’épilepsie, les traitements, mais également les risques de blessure, la conduite automobile et les facteurs favorisant les crises. Des séances d’ETP (classiques ou plus courtes intitulées “sortie d’hospitalisation”) peuvent être menées à distance de l’annonce, afin de permettre au patient d’acquérir des compétences d’adaptation et d’autosoins [2]. La Ligue française contre l’épilepsie (LFCE) met à disposition sur son site internet les différents programmes d’ETP axés sur l’épilepsie proposés en France.
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