L'expertise scientifique

Les schémas de neuro-anatomie : les nerfs crâniens, le nerf II

Résumé
La chronique du mois vise à faire le point sur des éléments de base de neuro-anatomie fonctionnelle ou de neurophysiologie. Elle a pour objectif de rappeler la neuro-anatomie de manière ludique et accessible.
Comme « Le simple est toujours faux », il sera nécessaire pour le lecteur de garder un œil critique et d’accepter que la chronique soit orientée vers un public non spécialisé.

Introduction

Le nerf optique (II) occupe une place singulière parmi les nerfs crâniens : contrairement aux autres, il ne relève pas du système nerveux périphérique, mais constitue une véritable prolongation du système nerveux central. Issu du diencéphale, il est myélinisé par des oligodendrocytes, entouré de méninges et baigne dans le liquide céphalorachidien. Ces caractéristiques expliquent à la fois la richesse de sa sémiologie et sa vulnérabilité face aux pathologies centrales (hypertension intracrânienne [HTIC], maladies démyélinisantes, tumeurs hypophysaires…).
Le rôle du nerf optique est capital : il assure la transmission des informations issues de la rétine vers les relais thalamiques et le cortex occipital, où elles seront interprétées comme images conscientes. La compréhension fine de son anatomie et de sa physiologie permet au clinicien de localiser avec précision une lésion sur le trajet des voies optiques, depuis la rétine jusqu’au cortex visuel.
En pratique neurologique quotidienne, l’examen du nerf optique constitue un point de convergence entre plusieurs disciplines (ophtalmologie, neuro-imagerie, neuropathologie). Il est impliqué dans des pathologies fréquentes et hétérogènes : neuropathies optiques inflammatoires (sclérose en plaques [SEP], trouble du spectre de la neuro-­myélite optique [NMOSD]), ischémiques (neuropathie optique ischémique antérieure), compressives (tumeurs hypophysaires, méningiomes), dégénératives (glaucome, neuropathie de Leber), ou encore secondaires à une HTIC (œdème papillaire).
Au-delà de l’intérêt clinique, les recherches récentes sur la tomographie en cohérence optique (OCT), la neuroprotection et la thérapie génique ouvrent de nouvelles perspectives diagnostiques et thérapeutiques, faisant du nerf optique un terrain privilégié d’innovation en neurologie visuelle.

La lecture de cet article est réservée aux abonnés.

Découvrez nos offres d'abonnement

Abonnez-vous à la revue et accédez à tous les contenus du site !

  • Tous les contenus de la revue en illimité
  • Les numéros papier sur l'année
  • Les newsletters mensuelles
  • Les archives numériques en ligne

ou

Achetez cet article

Ajoutez cet article à votre panier, procédez au paiement et retrouvez-le dans votre espace.

ou

Inscrivez-vous gratuitement sur Neurologies.fr et bénéficiez de l'accès à de nombreuses catégories du site !

  • Accès aux catégories d'articles exclusives
  • Les newsletters mensuelles
  • Votre historique de commandes en ligne