L'expertise scientifique

Place de l’imagerie métabolique dans l’évaluation des gliomes de l’adulte : avec quels traceurs ? Dans quelles indications ?

La neuroimagerie joue un rôle majeur dans l’évaluation et le suivi des gliomes de l’adulte. Même si l’IRM reste le gold standard, l’imagerie métabolique permet d’apporter des critères diagnostiques complémentaires dans le diagnostic initial, le guidage des biopsies, le suivi sous traitement, le diagnostic de récidive… L’apport de l’imagerie multimodale est indiscutable dans la prise en charge des gliomes de l’adulte.

Introduction

L’imagerie métabolique en neuro-oncologie bénéficie du développement important de nouveaux traceurs TEP (tomographie par émission de positons) avec en particulier celui des dérivés des acides aminés. Cependant, le traceur FDG, marqueur du métabolisme glucidique reste encore le plus disponible en routine ainsi que le moins cher et conserve un intérêt dans l’évaluation des gliomes. De plus, l’approche multimodale, avec la fusion des images métaboliques TEP et morphologiques et fonctionnelles IRM, est incontournable dans l’évaluation de ces tumeurs en imagerie. Les systèmes d’imagerie hybrides évoluent vers les systèmes intégrés TEP/IRM qui permettront d’associer en un seul examen l’IRM et ses différentes séquences (perfusion, diffusion, tractographie, spectroscopie…) et l’imagerie métabolique. Cependant, à l’heure actuelle, les logiciels de recalage qui existent sont performants et nécessaires à toute exploration cérébrale en neuro-oncologie.

Avec quels traceurs ?

La détection de la fixation des traceurs isotopiques permet une analyse des tumeurs in vivo par l’étude de différents processus moléculaires.

Le 18F-FDG

Le fluorodéoxyglucose (FDG) est un marqueur du métabolisme glucidique utilisé en routine en oncologie. Il s’agit d’un analogue du glucose marqué par un isotope bêta +, le fluor 18. Sa fixation pathologique reflète l’augmentation de l’activité glycolytique des cellules tumorales. Il pénètre dans la cellule par un transporteur membranaire de la famille des GLUT. À l’intérieur de la cellule, il subit une transformation en glucose -6-phosphate par l’hexokinase. À ce stade il n’y a pas de déphosphorylation ou d’incorporation dans la glycolyse et le FDG est piégé dans la cellule et pourra être détecté par les caméras dédiées. Les acquisitions des images se feront environ 1 heure après l’injection pour une durée d’environ 10 à 15 minutes. Des images tardives selon le même protocole d’acquisition sont réalisées entre 4 et 5 heures après l’injection et ont montré leur intérêt en augmentant le contraste dans les images du fait d’une excrétion plus rapide du traceur par le tissu sain [1]. Il existe une consommation physiologique importante du glucose par le cerveau sain qui entraîne un bruit de fond important rendant parfois difficile la détection des tumeurs et en particulier les tumeurs de bas grade.

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